Les médecins de 1^re ligne, pivot du parcours de soins, jouent un rôle important dans la prise en charge (PEC) du diabète. L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité de cette PEC en Tunisie par le médecins généralistes (MG), en tenant compte de leur adhésion aux recommandations nationales et internationales.

Étude transversale portant sur 60 MG tunisiens des secteurs public et privé, utilisant un questionnaire Google Forms.

Les MG ayant répondu étaient majoritairement âgés de moins de 40 ans et avaient une expérience moyenne de 5 à 10 ans. Quatre-vingt-deux pour cent ont déclaré voir régulièrement des diabétiques, 33 % évaluaient le risque cardiovasculaire et 70 % estimaient disposer de ressources suffisantes pour équilibrer la glycémie chez ces patients. Ces MG ont déclaré assurer l’éducation thérapeutique de leurs patients et fixer un objectif HbA1c≤7 % dans respectivement 60 % des cas. Ils adressent leurs patients en endocrinologie en cas de suspicion de diabète atypique dans 72 % des cas. Les principaux obstacles à l’équilibre de l’HbA1c étaient le manque de discipline et/ou la mauvaise observance du traitement. La moitié des répondants ne connaissaient pas bien les recommandations internationales et 48 % ont déclaré connaître et suivre les recommandations tunisiennes pour la PEC du diabète. La principale source de mise à jour des connaissances était la participation aux évènements scientifiques (congrès et autres).

Les MG tunisiens prennent en charge le diabète en s’adaptant aux moyens disponibles. La formation médicale continue est primordiale pour améliorer la qualité des soins de cette maladie.